Marcheur - Photographe et Écrivain [Le Blog]
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Ils ne savent pas ce qu'ils font![]() Tuer les taureaux, c'est comme les maths et le français : ça s'apprend aussi à l'école... Et oui, affreux, mille fois affreux : il existe des écoles spécialisées dans la plupart des pays "taurins", c'est à dire dans lesquels on tue encore des taureaux, la France y compris : il existe au moins cinq "écoles" de ce genre dans notre pays, comme à Arles, par exemple, où les enfants sont admis à partir de l'âge de 10 ans. A 16 ans, ils ont même le droit de tuer "leur" premier taureau... Lire la suite de l'article "Tuer pour le plaisir : les enfants dans l'arène", sur le site de One Voice, "Une seule et même voix pour les animaux et la planète" Et, de pire en pire, sur proposition de la mairie d'Ales, un certain nombre d'instituteurs ont fait dessiner à des enfants, dans leurs écoles, des taureaux ensanglantés dans le cadre d'un concours de dessins. Ces dessins furent exposés aux arènes d'Ales le 8 mai 2002, quelques jours avant une corrida. Lire la suite de l'article sur le site de 30 Millions d'Amis Les corridas ne s'arrêtent pas aux arènes. En France ou en Espagne, il existe en effet des "fiestas camperas", autrement dit des fêtes "champêtres", où des taureaux sont tués au cours de rencontres "amicales" et privées : "Entre 1993 et 1994, j’ai tué soixante toros en privé.", a déclaré Philippe Delapeyre, ("San Gilen", de son nom d’arène), dans la revue Tendido d’avril-mai 1995. La FLAC (Fédération de Liaison Anti Corrida) avait déposé une plainte à la suite d'un film clandestin tourné lors de ces tueries privés, le 15 juin 1995, à Franquevaux, dans le Gard. Malheureusement, la FLAC a perdu le procès, dont le président du tribunal était le juge Gilbert Azibert, qui déclara au Midi Libre du 16 septembre 1995, parlant d’une autre corrida, qu’il l’avait trouvé "moyenne" : "J’ai quand même passé un bon moment. Vous savez, la corrida comprend des déceptions mais aussi de grandes satisfactions. Nous sommes, nous autres aficionados, toujours à la recherche de la corrida idéale." Lire la suite de l'article "Tuer pour le plaisir : le film des corridas privées de Franquevaux", sur le site de One Voice Les Européens contre les corridas : - 73% des Français, - 49% des Espagnols, - 93% des Allemands, - 82% des Suisses, et - 81% des Belges. (Enquête SOFRES réalisée entre octobre et novembre 2003). Non seulement un acte terrifiant de barbarie (et une affaire de gros sous qui rapporte et qui est subventionnée pa l'état, donc par nous...), mais, en plus, un acte de barbarie truqué : - les tendons du cou du taureau sont sectionnés pour éviter qu'il ne blesse le torero, - ses cordes vocales coupées pour l'empêcher de crier quand il souffre, - ses cornes sont coupées aux extrémités, puis rebouchées avec de la résine pour faire croire qu'elle sont encore intactes, - enfin, il arrive souvent qu'on découpe le taureau en morceaux à la fin de la corrida...alors qu'il n'est même pas encore mort. Encourageant : une proposition de loi a été déposée par la députée Muriel Malrland-Militello, ayant pour objectif de supprimer le troisième alinéa de l'article 521-1 du code pénal. Cet article, qui vise à interdire "tous les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité, susceptibles d'être exercés lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée", autorise donc encore, pour l'instant, tous les spectacles taurins avec mise à mort au nom de la "tradition"... à lire : - "L'Histoire de la Corrida en Europe", d'Elisabeth Hardouin-Fugier, Editions Connaissances et Savoirs, 149, rue Saint-Honoré, 75001 Paris. 29,60 € port compris. - La brochure "Découvrez la Corrida", éditée par Fondation 30 millions d'Amis, en collaboration avec la Ligue Française des Droits de l'Animal. Gratuite sur simple demande, sur le site de 30 Millions d'Amis - "La mafia tauromachique", d'Alain Perret, ou "les confessions d'un vétérinaire taurin repenti", 95 pages, 12 euros. - "L'histoire de la corrida en Europe", Editions Michel Lafon. à brûler : - "Le grand livre de la corrida", d'André Viard. Pour en savoir plus sur le Net: - Stop Corrida - le CRAC (le Comité Radicalement Anti Corrida) - le FLAC (Fédération des Luttes pour l'Abolition de la Corrida) Plus d'infos : - Fondation 30 Millions d'Amis, 75402 Paris Cedex 08. Tél. : 01.56.59.04.44 e-mail : mabrouka@30millionsdamis.fr - One Voice 23, rue du Chanoine Poupard, BP 91923 44319 Nantes cedex 3. Tél. : 02.518.318.10. e-mail : info@onevoice.org Sources : One Voice, 30 Millions d'Amis, le CRAC. Enfin, impossible de ne pas citer ici les paroles de la chanson-chef d'oeuvre de Francis Cabrel, "la Corrida" : (j'irais cracher sur vos tombes en chantant cette chanson, Messieurs les Toreros...) Lire les déclarations de Francis Cabrel à propos de la Corrida sur son site, rubrique "Carnet" "Depuis le temps que je patiente Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir Quelqu'un a touché le verrou Et j'ai plongé vers le grand jour J'ai vu les fanfares, les barrières Et les gens autour Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se défendre Mais cette place est sans issue Je commence à comprendre Ils ont refermé derrière moi Ils ont eu peur que je recule Je vais bien finir par l'avoir Cette danseuse ridicule... Est-ce que ce monde est sérieux ? Est-ce que ce monde est sérieux ? Andalousie je me souviens Les prairies bordées de cactus Je ne vais pas trembler devant Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau Les faire tourner comme un soleil Ce soir la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles Est-ce que ce monde est sérieux ? Est-ce que ce monde est sérieux ? J'en ai poursuivi des fantômes Presque touché leurs ballerines Ils ont frappé fort dans mon cou Pour que je m'incline Ils sortent d'où ces acrobates Avec leurs costumes de papier ? J'ai jamais appris à me battre Contre des poupées Sentir le sable sous ma tête C'est fou comme ça peut faire du bien J'ai prié pour que s'arrête Andalousie je me souviens Je les entends rire comme je râle Je les vois danser comme je succombe Je pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe Est-ce que ce monde est sérieux ? Est-ce que ce monde est sérieux ? Si, si hombre, hombre Baila, baila Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga a bailar... Y mataremos otros" ("oui, oui, homme, danse, danse, Il faut danser encore Et on en tuera d'autres D'autres vies, d'autres taureaux Et on en tuera d'autres Allez, allez, vient danser...") Francis Cabrel, "Samedi soir sur la Terre", 1994, Disque d’Or. "Chaque fois que la corrida avance, c'est l'humanité qui recule". Francis Cabrel.
Rédigé par François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe et Webziner. le Mardi 15 Août 2006 à 19:07
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